La Société Française de Médecine Générale et l’hypnose

par | J,Fév 2023 | Hypnose | 0 commentaires

La Société Française de Médecine Générale, SFMG, membre du Collège de la Médecine Générale, a développé des travaux de recherche en médecine générale avec de nombreux partenaires institutionnels : INSERM, CERMES, IRDES, RNSP, HAS, CNAMTS, DGS, AFSSAPS, MiRe…

La SFMG, entre autres, met à disposition des professionnels des outils d’amélioration des pratiques et dans ce cadre fait des études scientfiques diverses.

Voici les résultats d’une étude ralisée par Cécile LE ROCH, Les impacts d’une formation à l’hypnose médicale pour des médecions généralistes d’Île-de-France :

« L’hypnose est de plus en plus utilisée en médecine, notamment en médecine générale. Cette étude a été réalisée afin de déterminer les impacts d’une formation à l’hypnose pour des médecins généralistes, qu’ils pratiquent ou non l’hypnose. Il s’agissait d’une étude qualitative, basée sur des entretiens individuels. Ces entretiens étaient réalisés à l’aide d’un guide d’entretien constitué de questions ouvertes et de relances éventuelles. Des médecins généralistes ayant suivi le cycle d’initiation à l’hypnose médicale de la SFMG ont été contactés pour la réalisation des entretiens. La saturation a été obtenue au 12ème entretien. L’échantillon étudié était composé de 15 médecins généralistes exerçant en Île-de-France. Les entretiens ont été réalisés entre mai et août 2015. Avoir été formés à l’hypnose est apparu comme ayant de nombreux impacts positifs pour les médecins, dans leur vie professionnelle mais aussi dans leur vie personnelle. Avoir été formés à l’hypnose leur permet notamment une amélioration de la communication thérapeutique, ainsi qu’une prise en charge globale et personnalisée des patients rendus plus autonomes. Les médecins ont « l’impression » d’une amélioration de l’observance, et d’une diminution de la prise d’antalgiques, d’anxiolytiques et d’antidépresseurs par leurs patients. Ils utilisent les techniques hypnotiques lors de gestes courant tels que la prise de la tension artérielle ou les vaccinations. Ils pratiquent des séances formelles d’hypnose dans des indications variées. L’hypnose leur permet également une réponse à des situations qui étaient en impasse thérapeutique. Ils rapportent une amélioration de leur épanouissement professionnel grâce à la découverte de l’hypnose. Ils utilisent les techniques hypnotiques aussi dans leur vie personnelle, notamment dans la manière de communiquer, se décrivent plus calmes qu’avant et certains parlent d’une meilleure relation avec des proches. Sans qu’il n’y ait eu de questions en rapport, ils ont décris leur métier comme utile et humain, mais difficile, stressant, dévalorisé. Ils ont fait part d’un manque de formation à la communication au cours des études médicales. Ils ont exprimé le regret de ne pas avoir été formé à l’hypnose antérieurement. On peut se poser la question de l’intérêt d’une formation d’initiation à l’hypnose au cours du DES de médecine générale. »

Thèse soutenue publiquement le10 janvier 2018 par Cécile LE ROCH à la faculté de médecine Paris Sud sous la direction de Pascale ARNOULD et de François RAINERI, membres titulaires de la SFMG.

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