Strasbourg: Des casques de réalité virtuelle pour effectuer des anesthésies sous hypnose (Illustration) — sasint/Pixabay
- La start-up strasbourgeoise Hypno VR veut promouvoir l’hypnose médicale grâce à la réalité virtuelle.
- La solution logicielle développée pour des casques de réalité virtuelle n’est pas gadget, il s’agit bien d’un dispositif médical visant à aider les patients, mais surtout les praticiens.
L’anesthésie sous hypnose s’est fait une place dans les hôpitaux. Et que dire alors des casques de réalité virtuelle que l’on retrouve un peu partout désormais ? Eh bien, la start-up strasbourgeoise Hypno VR relie les deux, pour promouvoir l’hypnose médicale grâce à la réalité virtuelle. La solution logicielle développée n’est pas un gadget, il s’agit bien d’un dispositif médical, visant à aider les patients, mais surtout les praticiens.
Ce sont d’ailleurs deux médecins anesthésistes de Strasbourg, Denis Graaf et Chloé Chauvin, qui en ont eu l’idée. « Ils ont fait le constat que même si les bénéfices de l’hypnose médicale ont été scientifiquement prouvés, la pratique est encore confidentielle. En réfléchissant aux raisons, ils sont arrivés à la réalité virtuelle, raconte Nicolas Schaettel, qui les a rejoints après le Hacking health camp de Strasbourg en 2016. Il est difficile pour un praticien de répéter l’hypnose plusieurs fois par jour. Parce que ça demande de l’empathie et de la concentration sur le même patient, sur la même tâche… » Ce dispositif médical, lui, permet de multiplier les séances d’anesthésie sous hypnose.
Le patient choisi l’univers visuel et musical
En guise d’anesthésie, le patient choisi l’univers visuel (alpin, plage, plongée) et musical (symphonique, électro, etc.) ainsi que la voix (femme ou homme) qui va lire le texte hypnotique. Ce dernier est défini par le professionnel de santé en fonction de l’intervention médicale. Il n’est donc pas question de soigner le tabac ou les phobies, mais de traiter la douleur et l’anxiété.
En test, déjà, dans plusieurs établissements de Strasbourg comme la fac dentaire, l’hôpital de Hautepierre ou le Centre médico-chirurgical obstétrique pour le prélèvement d’ovocytes par exemple – et après une levée de fonds de 700.000 euros en juin – Hypno VR a débuté la commercialisation de sa solution logicielle.
« Les professionnels voient tout de suite comment l’utiliser. Leur seule question est de savoir combien ça coûte », se réjouit Nicolas Schaettel. Réponse : « Cela fonctionne par abonnement, pour une utilisation illimitée contre quelques centaines d’euros par mois. Le client est libre de s’équiper en casques : on peut lui fournir ou il peut en acheter séparément. »
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